Savoir regarder le monde sensible, “c’est prolonger la vision de l’oeil par une vision de l’esprit“(…) Maurice Merleau-Ponty L‘Œil et l’Esprit 1960 (…)”par un puissant effort de vision mentale, percer l’enveloppe matérielles des choses et aller lire la formule, invisible à l’oeil, que se déroule leur matérialité. On pourrait appeler cette démarche la méthode de lancée qui...
Savoir regarder le monde sensible, “c’est prolonger la vision de l’oeil par une vision de l’esprit“(…) Maurice Merleau-Ponty L‘Œil et l’Esprit 1960
(…)”par un puissant effort de vision mentale, percer l’enveloppe matérielles des choses et aller lire la formule, invisible à l’oeil, que se déroule leur matérialité. On pourrait appeler cette démarche la méthode de lancée qui voyait même ce qu’il y a à l’intérieur de la terre. Elle nous fait dépasser les apparences matérielles pour voir leur forme.” Henri Bergson « la vie et l’oeuvre de Ravaisson » dans la pensée et le mouvant, Paris, presses universitaires de France, 1946 p.258
La nature est le noyau de son art. A travers ses installations Nils-Udo pour mettre en scène en collecte, façonne, modèle ce qu’il trouve dans les paysages qu’il traverse. La nature est son atelier. Il utilise les matériaux trouvés sur place, végétal ou minéral, puis compose des assemblages qui subliment véritablement la matière. Ce sont de véritables tableaux vivants dont le cadre et le socle est la nature.
Ce dialogue entre l’artiste et la nature sacralisée dans une dimension extrêmement poétique nous interroge sur notre posture avec notre environnement. La nature est figurée comme un abri conçu avec sa propre chair qui nous suggère la présence de la vie sans jamais la montrer. Comment l’artiste parvient à nous montrer ce concept vitaliste en s’abstenant de représenter le vivant ? En quoi composer à partir d’éléments in situ dans une démarche éphémère sublime l’oeuvre ?
Ses oeuvres sont éphémères, ses photographies permettent d’immortaliser ses installations.
Nils UDO, Le Nid, 1978-…, installations. Dimensions variable