Depuis les années 1970, Annette Messager appartient à une génération d’artistes qui a certainement renouvelé le langage artistique. Inspirée par le surréalisme et par le travail de Louise Nevelson, ses premiers travaux sont des boîtes en forme de maison. Elle pratique l’ironie spécifiquement sur la figure de la femme comme mythe social en...
La “collectionneuse”
Depuis les années 1970, Annette Messager appartient à une génération d’artistes qui a certainement renouvelé le langage artistique. Inspirée par le surréalisme et par le travail de Louise Nevelson, ses premiers travaux sont des boîtes en forme de maison. Elle pratique l’ironie spécifiquement sur la figure de la femme comme mythe social en déconstruisant les catégories de « femme » et d’« artiste ».
Elle crée de nombreux personnages tout en ambivalence : la « Collectionneuse », la « Truqueuse », l’« Amoureuse », la « Femme pratique », ces auto-fictions lui donnent à chaque fois l’occasion de jouer des préjugés tout en énonçant les non-dits. Dès les années 1980, elle va intégrer des éléments du réel comme des fragments de corps par la photographie, mais également des objets qui concentrent une charge émotive et symbolique tel que des peluches et des pantins. Ces insertions dans des univers mécanisés vont apparaître comme un écho parfois dérisoire, grotesque ou dramatique du théâtre de la vie. En 2005, l’artiste reçoit le Lion d’or à la Biennale de Venise où elle représentait la France.